En France, vingt-cinq mille personnes ignorent qu’ils sont porteurs du Sida (syndrome d’immunodéficience acquise). À l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie, le ministère de la Santé française lance une nouvelle campagne en faveur du dépistage de l’infection par le virus du sida (VIH).
Sous l’autorité du ministère et de l’agence sanitaire Santé publique France, cette campagne vise à mieux faire connaître les divers types de dépistage disponibles.
Il existe quatre possibilités : l’autotest que la personne peut faire, elle-même chez elle ; le test rapide "TROD" où le résultat peut apparaître en 20 minutes ; appel au "CeGIDD", centre de dépistage gratuit et anonyme où la personne sera accompagnée lors de son dépistage ; enfin le test en laboratoire où la personne peut le faire dans son quartier et elle sera remboursée.
Cette campagne d’incitation au dépistage circule sur la toile jusqu’au 20 décembre et sur tous les affichages publicitaires jusqu’ au 17 décembre. Elle sera visible du grand public, mais surtout de ceux qui sont les plus exposés (les homosexuels, les migrants d’Afrique subsaharienne.
Plus de 6000 personnes découvrent, chaque année en France, leur séropositivité au virus du Sida. D’ailleurs, 27% de ces personnes sont à un avancé de l’infection. La Santé publique France sort un chiffre plus qu’inquiétant en estimant à 25.000 le nombre de personnes ignorant leur séropositivité. 40% d’entre eux sont des homosexuels, 40% des hétérosexuels (des deux sexes), originaires principalement d’Afrique subsaharienne, et 20% des hétérosexuels (des deux sexes) nés en France.
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