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Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a assuré que les autorités empêcheraient les prières de rue à Clichy-la-Garenne. Il s’est également exprimé sur le suicide d’un policier à Sarcelles.
Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, était l’invité de Questions politiques, dimanche 19 novembre, sur France Inter, en partenariat avec Le Monde et France Télévisions.
"Il n’y aura pas de prières de rue, nous empêcherons les prières de rue", a affirmé le ministre. Il a expliqué qu’il fallait "que les musulmans puissent avoir un lieu de culte pour pouvoir prier". "On fera en sorte que l’on résolve dans les prochaines semaines ce conflit", a-t-il poursuivi. Vendredi prochain, une association locale de musulmans a l’intention d’en organiser une en centre-ville. Mercredi devant l’Assemblée nationale Gérard Collomb a estimé que les musulmans de cette ville devaient "avoir un lieu de culte décent".
Les policiers "resteront armés" hors service "il n’y a pas de problème", a déclaré Gérard Collomb, au lendemain du quadriple meurtre commis avec son arme de service par un policier. "C’était quelqu’un qui allait se séparer de son épouse. Il ne l’a pas supporté. C’est quelqu’un qui, à un moment donné, déraille totalement. Comme il est armé, il peut tirer. C’est le drame de la police", a expliqué Gérard Collomb.
Le ministre de l’Intérieur n’a donc pas remis en question le droit des policiers obtenu après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Depuis cette date, ils peuvent garder leur arme de service en permanence. Gérard Collomb a aussi souligné que cela demandait "beaucoup d’attention des cadres dirigeants de la police". L’élément déclencheur des suicides de policiers est souvent d’ordre privé, a déclaré le ministre, tout en constatant qu’ils interviennent "dans un contexte professionnel".