Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) est prolongé en 2018. En revanche, le changement des portes d’entrée, fenêtres et volets isolants est exclu à partir du 1er juillet prochain.
Un amendement du rapporteur général Joël Giraud (LREM) au projet de budget 2018 a été voté en commission jeudi après plusieurs changements de version. L’Assemblée nationale a voté la prolongation du crédit d’impôt transition énergétique (CITE) jusqu’au 31 décembre 2018. En revanche, le taux applicable aux fenêtres, volets et portes de 30 à 15% est réduit au 1er janvier au lieu du 27 septembre 2017 dans le projet initial du gouvernement. Dans la foulée, il sera supprimé au 1er juillet au lieu du 27 mars. Par ailleurs, les chaudières au fioul ne seront plus intégrées au champ du CITE à partir du 1er janvier (au lieu du 27 septembre). L’amendement fera l’objet d’un revote en séance en vue d’une adoption.
La suppression du CITE a été justifiée par le gouvernement par le fait que le changement de portes, fenêtres et volets ne présente pas un bon "rapport coût-bénéfice". "Les économies d’énergie sont faibles et l’attrait pour ces travaux porte davantage sur l’isolation phonique et le confort", a expliqué le ministère de la Transition écologique cité par Europe1. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a récemment déclaré que des fabricants et installateurs de portes blindées ont profité de façon illégitime du CITE.
Il y a quelques jours, le gouvernement a reconnu que les contribuables et les professionnels étaient dans l’incompréhension après l’entrée en vigueur au 27 septembre 2017 du plan budgétaire et environnemental. De leur côté, les professionnels du bâtiment avaient prévenu contre la "destruction de 6 000 à 9 000 emplois en 2018" en cas d’adoption de la mesure. Toutefois, le président de la République a émis le souhait d’exclure une rupture brutale sur les portes et fenêtres afin de mettre en place quelque chose de plus intelligent en 2018.