Une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique ce mercredi révèle de bonnes nouvelles par rapport au nombre de vols commis au moyen d’une arme à feu.
En l’espace de sept ans, le paysage du banditisme en France a connu une nette évolution. D’après le rapport de l’ONDRP publié ce mercredi, le nombre des hold-up a connu une chute vertigineuse dans le pays. Cette bonne nouvelle concerne surtout le secteur marchand. Selon le document, le nombre de vols commis au moyen d’une arme à feu a baissé de près de 60% depuis 2009. Ce qui correspond à environ 4 000 victimes de moins. Le nombre de braquages, toutes natures confondues, est passé de 6 050 en 2009 à 2 149 l’an dernier. "En trois ans, leur nombre a presque été divisé par deux (- 48 %), ce qui représente environ 2 500 vols à main armée de moins", précise le rapport cité par Le Figaro. Les vols à main armée contre les particuliers ont certes baissé, mais la diminution touche principalement le secteur marchand.
Dans les détails, le nombre des vols à main armée contre les banques a été six à sept fois inférieur aux chiffres de 2009. En sept ans, il est passé de plus de 300 à 52 en 2016. Selon les experts, ce repli est le résultat du renforcement de la protection des succursales et des centres-forts. Par ailleurs, entre 2013 et 2016, l’ONDRP a constaté une baisse de 68% du nombre de vols à main armée à l’encontre des commerçants. Sur la même période, les vols à main armée contre les particuliers observent une diminution de 31%. C’est le résultat du repli de la circulation de l’argent liquide. En effet, cette situation illustre "l’impact de l’accroissement du nombre de paiements par carte bancaire due à une augmentation du parc des terminaux de paiement électronique, un essor important du e-commerce ou plus récemment, le développement du paiement sans contact", souligne l’étude.
Si le secteur des bijouteries-horlogeries-joailleries-orfèvreries a toujours été la cible principale des délinquants, les vols à main armée visant ces endroits est passé 359 en 2011 à 45 en 2016. Pour se protéger des malfaiteurs, les boutiques ont renforcé leur système de sécurité par l’installation de moyens modernes. Certaines enseignes ont utilisé des "sas" et des vidéosurveillances plus modernes. Des vigiles ou des voituriers mieux formés pour les enseignes de luxe sont désormais implantés devant ces commerces. Les professionnels ont également mis en place des chaînes d’alerte par SMS et des systèmes de "marquage" de la marchandise en cas d’agression.
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