Une soixantaine de personnes venues assister à un concert dans une église dans le Nord de la métropole ont été victimes d’intoxication. La commune de Phalempin a été condamnée pour "défaut d’entretien".
La Sécurité sociale pour la prise en charge des victimes d’une intoxication dans une église a été imputée à la commune de Phalempin (Nord de la France). En effet, le tribunal administratif de Lille a reconnu la responsabilité de la commune par rapport au "défaut d’entretien de l’église, ouvrage public qui lui appartient, et plus particulièrement du dispositif du chauffage au gaz". Par conséquent, il ordonne le versement de 58 000 euros à trois caisses d’assurance maladie (Lille-Douai, Hainaut et Seine-Saint-Denis) pour les soins médicaux des personnes intoxiquées
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Les faits se sont déroulés le 26 janvier 2009 lors du concert donné par les "Petits chanteurs à la croix de bois" devant quelque 250 personnes. Au total, 68 personnes avaient été hospitalisées à la suite d’intoxication au monoxyde de carbone. Heureusement, aucune des victimes ne s’est trouvée dans un état grave. Un chauffage défectueux serait la raison de cette intoxication. Les pompiers avaient mesuré un taux "très élevé" de monoxyde de carbone dans la salle de spectacle.
De son côté, le maire de la commune de Phalempin a vivement contesté la décision du tribunal devant les médias. "C’est plus qu’une injustice, c’est une bêtise sans nom ! Comment voulez-vous, en tant que maire, tout comprendre au chauffage et à la ventilation... Je précise que, la veille du concert, l’église avait été contrôlée par Dalkia, notre prestataire en chauffagerie", a déclaré l’élu. "Les cotisations à la CPAM couvrent l’universalité du risque. Avec cette décision, c’est la double peine !", a ajouté Thierry Lazaro. Le maire de Phalempin annonce d’ailleurs son intention de faire appel après avoir consulté son assurance.
Source : Europe 1