SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA
Dans le cadre de lutte contre la pauvreté, l’exécutif a lancé mardi une concertation de six mois avec des associations et des entreprises. Les jeunes et les enfants font l’objet d’une attention particulière.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a participé ce mardi à un déjeuner autour du président Emmanuel Macron avec une quarantaine d’acteurs de la lutte contre la pauvreté. Trois autres ministres étaient également présents à savoir Muriel Pénicaud (Travail), Jean-Michel Blanquer (Éducation) et Marlène Shiappa (Égalité femmes-hommes). En cette journée mondiale de refus de la misère, le gouvernement veut mettre en place une "politique préventive" de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, a déclaré la ministre. Cette dernière a précisé que dans l’atteinte de cet objectif, il s’agit d’"investir socialement" dans la jeunesse.
Devant la presse, Agnès Buzyn a fait savoir qu’Emmanuel Macron doit lancer une concertation de six mois sur la lutte contre la pauvreté. La ministre a insisté sur un "focus particulier sur la pauvreté des enfants et des jeunes". "C’est un grand moment de concertation et de co-construction (...) dans un souci d’investissement social vis-à-vis de notre jeunesse", a-t-elle expliqué sur le récit d’Europe1. La ministre a mis l’accent sur ce nouveau visage de la pauvreté qui touche de plus en plus d’enfants, de familles monoparentales, et de plus en plus de jeunes.
Selon la ministre, le but de la concertation est de renouveler l’approche de la lutte contre la pauvreté en évitant que les jeunes pauvres d’aujourd’hui ne deviennent les pauvres de demain. Dans l’atteinte de cet objectif, des initiatives locales seront menées avec les politiques du logement, de l’éducation nationale, du travail et de la formation. Dans la foulée, le gouvernement poursuivra des actions déjà menées sous le précédent quinquennat, dans le cadre du plan 2013-2017 de lutte contre la pauvreté. Agnès Buzyn a entre autres cité "la garantie jeune". Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement pour les 16-25 ans très éloignés de l’emploi.