La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a observé "plusieurs manquements" par rapport à la plateforme admission post-bac (APB).
Saisie d’une plainte à l’encontre d’APB en 2016, la Cnil a mis en demeure jeudi le ministère de l’Enseignement supérieur au sujet de la plateforme admission post-bac (APB). En effet, la plateforme fait l’objet de nombreuses critiques concernant surtout le nombre de bacheliers qui n’ont pas encore d’affectation à l’université. La Commission nationale de l’informatique et des libertés qui constate de nombreux manquements a adressé une demande au ministère.
La Commission exige que le ministère arrête de "prendre des décisions concernant des personnes sur le seul fondement d’un algorithme et de faire preuve de plus de transparence" dans l’utilisation de la plateforme. La Commission pointe également le manque d’information concernant le traitement des données ainsi que le mode de fonctionnement de l’algorithme.
Créé en 2003, APB est étendu à tout le territoire en 2016. Elle a toujours fait l’objet de nombreuses critiques depuis plusieurs années à cause du nombre élevé d’étudiants qui sont sans affectation en cours de processus. La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait annoncé début septembre la grande modification de la procédure d’affectation à l’issue des concertations en cours sur les modalités d’entrée dans le supérieur. Elle a d’ailleurs souligné qu’APB changerait de nom.
Toutefois, le ministère a trois mois pour "se mettre en conformité avec la loi", sans risque de sanction, rapporte le Huffington post. Selon la Cnil, "aucune suite ne sera donnée à cette procédure si le ministère se conforme à la loi dans le délai imparti".