La pilule reste la méthode contraceptive la plus prisée en France, mais la désaffection à son égard ne cesse de progresser. Les Françaises se tournent petit à petit vers d’autres méthodes.
Dans le cadre de la Journée mondiale de la contraception, le 26 septembre, une enquête a été effectuée du 8 janvier au 1er août auprès de 4 315 femmes âgées de 15 à 49 ans.
Selon le baromètre de l’agence sanitaire Santé publique France publié ce lundi, la pilule reste la contraception préférée des Françaises. Toutefois, sa popularité est en train de baisser. "Même si la pilule reste la méthode de contraception la plus utilisée, elle connaît une désaffection qui persiste depuis 2012 à la suite du débat sur les risques liés aux pilules de 3e et 4e génération", est-il indiqué dans les résultats de ce sondage. Les chiffres sur l’utilisation de la pilule parlent d’eux-mêmes. En 2016, seuls 36,5% des femmes y ont recours contre 40,5% en 2013 et 45% en 2010. Les 15-19 ans sont les premières consommatrices de pilules (60,4%) suivies des 20-24 ans (59,5%). Sa désaffection augmente avec l’âge, car 47,8% des 25-29 ans en prennent et 35,4% des 30-34 ans.
Avec cette baisse de la prise de pilule, les autres méthodes contraceptives comme le stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU, +6,9 points par rapport à 2010) sont de plus en plus prisées. Le préservatif (+4,7 points) et l’implant (+1,9 points) remontent également la pente. "Soit elles abandonnent la pilule pour des méthodes à l’efficacité plus élevée (DIU, implant), soit au contraire, pour le préservatif, certes efficace contre les infections sexuellement transmissibles, mais moins sur le plan contraceptif", constate Delphine Rahib, chargée de l’étude en citant les femmes âgées de 20 à 29 ans, propos relayés par L’Express.
La désaffection à l’égard de la pilule n’a aucun impact sur la contraception en général, précise l’étude. En effet, la proportion de femmes n’utilisant aucune méthode a diminué avec 8% en 2016 contre 9,1% en 2013 et 13,6 en 2010. En revanche, moins de 5% de femmes ont recours aux méthodes dites "traditionnelles" telles que la symptothermie, la méthode des températures et le retrait.