Une étude a révélé que les émissions des voitures au diesel truquées pourraient être responsables du décès de 5000 personnes par an.
La pollution de l’air occasionnée par le trucage des moteurs diesels par les constructeurs pourrait être la cause de 5 000 morts par an en Europe, selon une étude dans la revue Environmental Research Letters publiée ce lundi 18 septembre. Ces statistiques sont conformes aux précédentes évaluations par rapport au nombre de morts à la suite du scandale du DieselGate. L’affaire a éclaté lorsque Volkswagen a reconnu en 2015 avoir truqué les tests d’émission de ses véhicules. Le soupçon s’est alors généralisé auprès d’autres constructeurs automobiles. Une étude parue en mai dans la revue Nature avait ainsi tablé 38 000 décès "prématurés" en 2015. Ces décès avaient été provoqués par les émissions d’oxyde d’azote (NOx) "générées en excès" par rapport à celles prévues par les tests en laboratoire.
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En ce qui concerne particulièrement la situation en Europe, les chercheurs ont fait état d’environ 10 000 morts tous les ans imputables à la pollution due aux particules fines émises par les véhicules légers au diesel. Près de la moitié de ces décès, soit près de 4 750, auraient été évités si les émissions d’oxydes d’azote émanant de ces véhicules avaient été similaires aux tests pratiqués en laboratoire. Les auteurs sont donc convaincus qu’environ 4000 de ces 10 000 morts pouvaient être évités.
Les pays où le plus de morts ont été recensés sont l’Italie, l’Allemagne et la France, "à cause de leurs populations importantes et de la proportion élevée de voitures au diesel", précisent-ils. Les auteurs font état de plus de 100 millions de voitures au diesel circulant en Europe, soit deux fois plus que dans le reste du monde.
Source : Le Figaro