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Le Levothyrox, au cœur d’une polémique, retournera bientôt sous son ancienne formule. Mais selon le laboratoire Merck Serono, les patients habitués à la nouvelle formulation doivent continuer à le prendre.
Face à la colère des patients, l’ancienne formule du Levothyrox, ce médicament qui soigne la thyroïde, sera bientôt de retour en pharmacie. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé ce vendredi que l’ancienne version sera "accessible" dans quinze jours. Toutefois, elle ne sera disponible que sur prescription médicale. Par ailleurs, des alternatives seront proposées "dans un mois", une alternative qui intervient après que 9 000 signalements d’effets indésirables ont été recensés. "Nous avons fait en sorte (…) que l’ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre, et ce sera disponible en quinze jours", a expliqué la ministre sur France Inter.
Dans un mois, de nouveaux médicaments et de nouvelles marques seront commercialisés pour que les patients puissent choisir le médicament qui leur convient le mieux, a confié Agnès Buzyn. Cette initiative marque le début de la disparition du Levothyrox. Selon toujours la ministre de la Santé, le laboratoire pharmaceutique Merck Serono ne devrait plus le produire dans les prochaines années. De son côté Thierry Hulot, le patron des activités biopharmaceutiques du laboratoire, a insisté sur l’importance pour les patients qui vont bien avec la nouvelle formulation d’y rester.
Ils sont 3 millions de patients à être traités par le Levothyrox en France pour soigner l’hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde. Pour protester contre la nouvelle formule, 270 000 signatures ont été récoltées. De nombreuses plaintes ont été également déposées pour "non-assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui, atteinte à l’intégrité de la personne et tromperie sur les qualités substantielles du médicament aggravée par une atteinte à la santé", rappelle Le Monde.