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Lundi après-midi, 278 rescapés de l’ouragan Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont arrivés à Roissy par un vol militaire.
Les premiers évacués de Saint-Martin sont partis de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et ont atterri à Roissy, hier après-midi. La préfecture de Guadeloupe a indiqué qu’il s’agit ‘principalement des blessés légers ou des personnes qui ont été choquées’. Ils ont été pris en charge dans le cadre d’une ‘évacuation sanitaire’. Selon des sources aéroportuaires, environ une vingtaine de bébés et près de 50 à 70 enfants font partie des premiers évacués.
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La plupart des passagers en provenance des îles françaises des Antilles victimes du passage dévastateur de l’ouragan Irma décrivent des scènes de pillages atroces. En parallèle, les évacués critiquent un manque de réactivité et une mal organisation de la part de l’Etat. A Roissy, Fabrice, propriétaire de restaurant à Saint-Martin où il vit depuis 15 ans, dénonce le chaos et une absence de soutien de l’Etat. Il a déclaré : ‘On est restés quatre, cinq jours sans aide aucune, à se défendre tout seuls contre des gens armés qui nous attaquaient’. Il a aussi ajouté : ‘La gestion de l’Etat français ? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus’.
Quant à Renato qui vivait non loin de la frontière néerlandaise, il a raconté que ses amis habitant du côté néerlandais ‘ont été évacués tout de suite’. Il a par ailleurs précisé que ‘c’était vraiment deux mondes différents. Il y avait beaucoup de désorganisation côté français’. Il a ajouté avoir aussi aperçu ‘pas mal de morts sur les routes’. Un autre évacué a lancé ‘Nous ne sommes pas les plus à plaindre. Essayez de ne pas oublier tous ceux qui sont là-bas, ce mois-ci et dans les mois qui vont venir’.
Un autre évacué déplore le fait que ‘la population n’a pas eu de secours, ils ont été laissés pour compte. Ils ont été obligés de s’organiser en milices et se relayer pour pouvoir se défendre. Tout a été saccagé par les pillages. (...) Tous les gangs sont venus côté français pour saccager avec des fusils, des machettes jusque dans les habitations. C’est un chaos incroyable’. Une jeune fille de 15 ans a confié avoir ‘vu des gens en armes, tirer sur des gens’.
(Source : leparisien.fr)
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