La hausse des prix du croissant et des viennoiseries est associée à une forte augmentation des prix du beurre.
Mardi 5 septembre, la Fédération des entreprises de boulangerie (FEB) a tenu à avertir sur l’urgence de la situation. Les prix du beurre industriel n’a de cesse d’augmenter au cours de ces derniers mois. A cause d’une hausse de 172 % en 20 mois, la FEB a indiqué que les boulangers et industriels de l’agroalimentaire ‘doivent pouvoir augmenter leurs prix de vente’. La Fédération a aussi ajouté que ‘c’est la seule solution pour pérenniser la viabilité des entreprises’. Ces dernières ont été touchées ‘de plein fouet’ par la hausse mondiale des prix du beurre.
En parallèle, une hausse des prix du croissant et des viennoiseries est inévitable. Une boulangerie parisienne du 15e arrondissement propose désormais le croissant à 1,15 euro alors qu’au printemps, il était encore à 1,05 euro. Le vendeur a confié auprès de l’Agence France-Presse : ‘Nous avons ajouté 10 centimes par croissant au beurre à la rentrée’. La dernière hausse des prix effectuée au sein de ce commerce remonte à il y a deux ans et demi.
Au niveau des grandes surfaces, la présidente du principal syndicat agricole français FNSEA, Christiane Lambert a déclaré qu’au début de l’été, le prix du beurre a connu une hausse de 7 %. Pour rappel, en avril 2016, le prix du beurre industriel est passé de 2 500 euros la tonne à 6 800 euros la tonne début septembre. En avril, le coût de la tonne du beurre était à 4 500 euros.
Le délégué général de la FEB, Mathieu Labbé a expliqué auprès de l’Agence France-Presse que : ‘La pénurie n’est pas perceptible dans la grande distribution par le consommateur lambda, mais pour les industriels il n’y a plus de beurre AOP français disponible’. Il a aussi ajouté que ‘Nous alertons les pouvoirs publics et les producteurs de lait, car il y a eu un fléchissement de la production laitière en France, alors que la demande en beurre explose’.
Selon la FEB, la hausse des prix du beurre à l’échelle mondiale est liée à ‘une demande de plus en plus forte de la part des pays émergents’. A ceci s’ajoutent des conditions météorologiques ‘nuisibles aux fourrages’ et à la production de lait cet été. Sans oublier le ‘retour à la mode du beurre qui n’est plus décrié comme un élément mauvais pour la santé’, souligne la fédération.
(Source : lepoint.fr)
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