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Le scandale du Mediator se poursuit et va aboutir sur un procès au cours duquel le laboratoire va s’exprimer sur sa responsabilité.
Prescrit aux diabétiques puis comme coupe-faim, le Médiator aurait pu provoquer la mort de 1000 à 2000 personnes qui l’ont pris entre 1976 et 2009 (année de son retrait de la vente). A la suite de ce scandale, les autorités ont reçu quelque 4000 plaintes.
Après de multiples enquêtes, les réquisitions du parquet ont ordonné le 30 août le renvoi en correctionnelle du groupe pharmaceutique Servier. Le laboratoire est poursuivi pour "tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires et trafic d’influence", rapporte une source judiciaire citée par L’Express.fr.
Poursuivie pour "blessures et homicides involontaires", l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) devra également répondre de ses responsabilités. Elle est en effet soupçonnée d’avoir retardé le retrait du Mediator et de ne pas avoir assez informé les patients et les médecins sur les risques sur la santé.
En tout, onze personnes morales et quatorze personnes physiques devront répondre devant la justice dans le cadre de cette affaire.