Secrétaire général de la CGTR, Ivan Hoarau intervient dans le 19h d’Antenne Réunion. Il réagit suite à la présentation ce jeudi des ordonnances visant à réformer le droit du travail.
Ivan Hoarau avait dit la semaine dernière qu’il n’y rien de bon dans ces ordonnances. Il ne s’étend pas sur la position du syndicat Force ouvrière qui n’appelle pas à manifester le 12 septembre prochain contre la réforme du travail, en insistant sur les craintes de son syndicat qui se confirment.
"Je renvoie Force ouvrière à ses contradictions. Je pense que les craintes de la CGT sont confirmées. On savait vers quoi allait ce gouvernement, le contenu des ordonnances nous le prouve. Il s’agit de remettre en cause le contrat de travail, et de permettre à plus de 90 % des entreprises réunionnaises d’avoir une négociation directe entre l’employeur et des salariés, ou sinon par référendum, donc se passer des représentations syndicales au moment où l’on prône le dialogue social."
"Je crois qu’il y a là des atteintes extrêmement graves au droit du travail et au droit syndical. Et encore une fois, nous avions raison d’avoir alerté sur les risques et les graves dangers que comportent cette loi."
Force ouvrière (FO), qui avait fait partie du front syndical contre la loi El Khomri, salue "un vrai dialogue social". Mais le secrétaire général de la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR) n’estime pas que son syndicat soit isolé.
"Je ne suis pas Force ouvrière, donc ne pas être avec FO, ce n’est pas être isolé. La CGT, son comportement est connu. Le 12 septembre, nous serons dans la rue. Nous aurions aimé que d’autres syndicats soient présent à cette date, mais un certain nombre de sections d’autres organisations syndicales viendront. Il vaut mieux être seul mais sûr des valeurs que nous défendons. Ce projet de loi qui s’appuie sur la loi El Khomri, va porter de rudes coups aux travailleurs et salariés. C’est la porte ouverte à toutes dérives et décisions arbitraires dans plus de 90 % des entreprises réunionnaises."
Le président de la République entend conjuguer le principe de la flexibilité, pour les patrons et de la sécurité pour les salariés, mais Ivan Hoarau est sceptique. "Dans la loi, la flexibilité on l’a voit, la sécurité on ne la voit pas."