Google Maps
Sans "assurances et garanties" sur les contrats aidés, les maires de Guyane menacent de différer la rentrée scolaire qui est prévue dans une semaine.
Dans un courrier adressé au nouveau préfet Patrice Faure, les maires de Guyane ont proféré des menaces de différer la rentrée scolaire dans le département. A l’issue de la réunion en séance ce mardi, ils ont imposé leurs conditions. Selon la lettre du président de l’association des maires de Guyane David Riché, les maires ne pourront pas assurer la rentrée scolaire prévue dans une semaine sans assurances et garanties de l’État.
En conséquence, ils "se verront ainsi dans l’obligation de différer l’ouverture des établissements scolaires", est-il indiqué dans le même courrier rapporté par Le Figaro.
La semaine dernière, David Riché a déjà écrit une lettre au président de la République Emmanuel Macron. Il l’avait alerté sur l’inquiétude des élus guyanais face à la baisse annoncée des contrats aidés. Une situation qui ne fait qu’attiser la colère de la population encore marquée par le dernier mouvement social. Le président de l’association des maires de Guyane a souligné le caractère essentiel des contrats aidés en demandant de les "maximiser".
"Le contexte local, marqué simultanément par une démographie exponentielle, un manque d’infrastructures scolaires, des collectivités locales en souffrance financière, une insécurité aujourd’hui patente, un chômage socialement explosif fait que la Guyane ne peut souffrir du moindre plan d’économie ou de désengagement de l’État relatif à notre territoire", a-t-il écrit au chef de l’Etat.
Les élus d’outre-mer, mais aussi en métropole ont témoigné leur insatisfaction face à la réduction des contrats aidés. La semaine dernière, le chef du gouvernement Edouard Philippe a toutefois affirmé que le gouvernement préserverait l’utilisation des contrats aidés dans l’éducation nationale et les outre-mer.
Une annonce qui a été renforcée par le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer mardi. Ce dernier a déclaré lors de la conférence de presse sur la rentrée 2017 que l’outre-mer faisait "partie des priorités nationales en matière de contrats aidés". Il a ensuite expliqué que les diminutions, quand il y en a, sont faibles et "envisagées de façon à tenir compte des spécificités de ces territoires".