Selon une ONG, l’humanité vivra à crédit à partir de mercredi. Une situation intolérable pour le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot qui appelle à "préférer le sursaut au sursis".
Le "jour du dépassement de la Terre" ("Earth overshoot day") est calculé chaque année par le Global Footprint Network, un institut de recherches international basé à Oakland (Californie). Mercredi 2 août, l’humanité vivra ainsi à crédit. Selon l’ONG, jusqu’à la fin 2017, pour continuer à boire, à manger, à nous chauffer ou à nous déplacer, nous allons donc surexploiter les écosystèmes et compromettre leur capacité de régénération. Dans une tribune parue sur le site du Monde, le ministre Nicolas Hulot rappelle qu’il faudrait "presque une planète de plus pour satisfaire nos besoins".
"Le 2 août, c’est comme si notre planète disparaissait sous nos pieds", résume Nicolas Hulot dans sa tribune. Les prises de conscience collective concernant le changement climatique sont encore insuffisantes. "Nous ne nous éloignons pas encore du pire", constate-t-il, pire "notre existence sur la planète Terre se fragilise". Il cite comme exemple la Franc e qui fait face à une sécheresse inédite depuis plus de trente ans. Selon lui, la planète s’est tellement dégradée qu’il faudrait presque "une planète de plus pour satisfaire nos besoins". Il appelle ainsi à "préféré le sursaut au sursis" pour sauver la planète.
Pour autant, le ministre voit au moins cinq "profondes raisons d’espérer". Il cite notamment "la transition écologique" qui est en train de faire ses preuves en économie. Les prix des énergies renouvelables n’ont "jamais été aussi bas", note-t-il. "Les constructeurs automobiles s’apprêtent à tripler l’offre de véhicules électriques d’ici à 2020" et "l’agriculture biologique décolle", rajoute-t-il également. Il mentionne aussi la loi sur la biodiversité de 2016, y voyant "un puissant outil de mobilisation pour les territoires urbains et ruraux" français. Selon Nicolas Hulot, "de nouveaux choix de société sont en train de naître sous nos yeux" mais ils supposent "une détermination politique implacable et irréversible", une "cohérence qui trop souvent a manqué" et "un impératif de solidarité".
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