Invitée sur France Inter ce lundi, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal déplore le cas de ces milliers d’étudiants qui attendent d’être affectés dans une université pour la rentrée prochaine.
Une situation injuste
Près de 87 000 étudiants en réorientation n’ont pas encore obtenu de réponse favorable à leurs vœux d’études supérieures sur la plateforme en ligne
Admission post-bac (APB 2017). La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a déclaré sur France Inter ce lundi que c’est un énorme gâchis.
"C’est un énorme gâchis : 150 000 étudiants supplémentaires ont été admis sur le système d’admission post-bac", a-t-elle déclaré en dénonçant une situation injuste et qui n’a pas de sens. La ministre a alors lâché que cette situation ne peut plus durer.
Trouver des solutions pour la prochaine rentrée
Afin d’y remédier, des négociations seront engagées ce lundi en présence du ministère, des syndicats étudiants et des présidents d’université. Cette vaste concertation permettra de trouver des solutions rapidement pour la prochaine rentrée, a assuré Frédérique Vidal. La ministre de l’Enseignement supérieur a déjà évoqué quelques pistes de réflexion. Elle a entre autres cité des propositions de licences dans lesquelles les spécialisations sont progressives. De son côté, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement a affirmé que ce système doit être revu en profondeur.
Vers la fin du tirage au sort
Chaque année, les facs en France doivent accueillir quelque 40 000 étudiants supplémentaires. Cette hausse démographique a été observée depuis deux ans et devrait perdurer jusqu’en 2022. Il est à noter que l’entrée à l’université en France n’autorise pas la sélection. Dans le cas où les demandes sont supérieures aux capacités d’accueil, un tirage au sort est effectué. Un procédé critiqué par la ministre et dont elle a promis d’éliminer pour la rentrée 2018. "Le tirage au sort fait que des étudiants qui auraient toutes les chances dans une filière n’y ont pas accès", a affirmé Frédérique Vidal.