Emplois fictifs : les deux enfants de François Fillon placés sous le statut de témoin assisté

Il n’y a pas d’indices graves qui compromettent les enfants Fillon, selon les juges

Charles et Marie, les deux enfants de François Fillon, ont été convoqués par les trois juges d’instruction financiers en charge du dossier des emplois fictifs dans lequel leur père a été mis en examen, rapporte Le Monde. Mardi 4 juillet, les deux jeunes gens sont ressortis de leur audition sous le statut de témoin assisté, qui est un statut intermédiaire, révèlent des sources du Parisien.

Selon les explications des juges, les enfants de François Fillon ont été placés sous le statut de témoin assisté parce qu’il n’existe pas, pour l’heure, d’"indices graves ou concordants" justifiant leur mise en examen pour recel de détournements de fonds publics.

L’enquête vise notamment à établir s’il y a eu des emplois rémunérés de Penelope Fillon, l’épouse du candidat de la droite à la dernière élection présidentielle, entre 1986 et 2013, comme assistante parlementaire de son mari alors député. Elle aurait ensuite été engagée comme la suppléante de ce dernier, ainsi qu’à La Revue des deux mondes où elle avait été salariée en 2012 et 2013.

Les enfants Fillon auraient été payés 3 000 euros

Quand l’affaire des emplois fictifs a éclaté au mois de janvier, François Fillon a lui-même affirmé avoir employé ses deux enfants comme collaborateur à l’époque où il était sénateur, entre 2005 et 2007. Marie Fillon, alors étudiante en droit, était engagée d’octobre 2005 à décembre 2006, et Charles de janvier à juin 2007. Leur salaire était d’environ 3 000 euros.

Selon Le Parisien, une partie des rémunérations des enfants de François Fillon avait été redonnée aux parents. Les avocats de l’homme politique soutiennent qu’il s’agit de remboursement de sommes avancées par les parents pour le mariage de Marie et pour les dépenses quotidiennes de Charles.

Jusqu’ici, quatre personnes ont été mises en examen dans ce dossier des emplois fictifs. Il s’agit de Penelope et de François Fillon, de Marc Joulard, l’ex-suppléant de ce dernier à l’Assemblée nationale, et de Marc Ladreit de Lacharrière, le propriétaire de La Revue des deux mondes.

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