Murielle Bolle, témoin clé de l’affaire Grégory Villemin, aurait participé à l’enlèvement de l’enfant, d’après l’accusation. Elle avait raconté que son beau-frère Bernard Laroche était allé chercher l’enfant chez ses parents, avant de se rétracter.
L’interminable feuilleton de l’affaire Grégory Villemin semble encore loin de l’épilogue, 33 ans après les faits. Murielle Bolle, âgée de 14 ans à l’époque, était considérée comme un témoin clé. Elle a été mise en examen pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire ce jeudi 29 juin, deux semaines après la mise en cause du couple Jacob, grand-oncle et grand-tante de la petite victime. Ces derniers ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Jean-Jacques Bosc, le procureur général de Dijon, a déclaré avoir rassemblé des témoignages qui laissent penser que Murielle Bolle, aujourd’hui âgée de 48 ans, avait subi des pressions pour se rétracter. En 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, également cousin germain de Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant, d’avoir enlevé ce dernier. Bernard Laroche a été tué par d’un coup de fusil en 1985 par son Jean-Marie Villemin. Une audience pour le maintien en détention ou la remise en liberté de la suspecrte devrait se tenir mardi 4 juillet.
Me Jean-Paul Teissonnière, l’avocat de Murielle Bolle, dont les propos sont rapportés par le site huffingtonpost.fr, pense que la défense de sa cliente prendra du temps. "Il faut qu’on ait le temps de démonter le canevas de ragots et de mensonges qui constituent l’essentiel de l’accusation", a-t-il déclaré jeudi soir.
Selon l’accusation, Murielle Bolle aurait participé à l’enlèvement du petit Grégory, retrouvé dans la rivière la Vologne, pieds et poings liés, en octobre 1984. Dans le passé, les enquêteurs s’étaient déjà penchés sur le rôle de l’adolescente, mise en cause notamment par une plainte des parents de l’enfant. L’information judiciaire s’était soldée par un non-lieu en 1988.
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