Le djihadiste Salah Abdeslam reproche au député Les Républicains Thierry Solère d’avoir livré le récit de ses conditions de détention dans le Journal du dimanche. L’homme refuse toujours de passer aux aveux quant à son implication dans les attentats du 13 novembre 2015.
Salah Abdeslam, le dernier survivant du commando responsable des attentats du 13 novembre, va attaquer le député Les Républicains Thierry Solère ce mercredi 21 janvier devant le tribunal de Nanterre. Son grief, c’est le récit sur ses conditions de détentions livré par le parlementaire au Journal du dimanche. Il reproche donc à ce dernier d’avoir porté atteinte à sa vie privée.
Thierry Solère avait exercé son droit de parlementaire de visiter les prisons. En juin 2016, il s’était rendu à Fleury-Mérogis, la maison d’arrêt où Salah Abdeslam est détenu à l’isolement et surveillé 24 heures sur 24. Il était accompagné par deux journalistes du Journal du dimanche qui ne pouvaient cependant pas le suivre jusqu’à la cellule du détenu.
Selon le récit de Thierry Solère, Salah Abdeslam ne portait plus la djellaba quand il l’a vu, mais un survêtement et un tee-shirt. Il avait noué autour de sa taille une veste, avant de se mettre à genou et se tourner vers l’Est pour faire une "longue prière".
Thierry Solère avait interpellé Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice de l’époque, affirmant que Salah Abdeslam bénéficiait d’une salle de sport exclusive. De son côté, Me Berton, l’avocat du dijhadiste, avait demandé à la justice administrative de suspendre en urgence la vidéosurveillance de son client au nom de sa vie privée. Sa requête refusée en juillet 2016 par le tribunal administratif puis le Conseil d’Etat.
Suivre l’actualité sociale en France.