Des biens immobiliers situés à Paris et dans le Maine-et-Loire et appartenant à Claude Guéant ont été confisqués ce mardi 20 juin. L’ancien ministre de l’Intérieur est au cœur de l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
En 2015, Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et ancien secrétaire général de l’Elysée, a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et faux et usage de faux. Le 12 juin dernier, deux juges d’instruction ont pris une ordonnance de confiscation à l’encontre de l’appartement parisien et de la résidence secondaire de l’ancien secrétaire général de l’Elysée. Ce dernier peut continuer à occuper ses biens mais ne peut les vendre, rapporte Le Parisien.
Claude Guéant est au centre de l’enquête sur des financements présumés par la Lybie de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Il doit s’expliquer sur l’origine d’un virement de 500 000 euros en provenance de Malaisie en mars 2008. Des traces de la transaction ont été retrouvées par les policiers lors d’une perquisition à son domicile.
Me Philippe Bouchez El Ghozi, l’avocat de Claude Guéant, s’insurge contre la confiscation des biens de son client. "On peut s’étonner que de telles mesures conservatoires soient prises plusieurs années après le début de l’instruction et alors que rien de nouveau ne justifie celles-ci", a-t-il notamment dit.
Selon toujours l’avocat de Claude Guéant, la confiscation des biens de son client constitue "une forme désespérée de pression et de sanction en dehors de tout jugement dans un dossier qui patine complètement". L’ancien ministre de l’Intérieur a toujours soutenu que cet argent provenait de la vente de deux tableaux. Il s’agirait de deux huiles sur bois signées Andries Van Eertvelt et qui auraient été achetés par un avocat malaisien.
Les enquêteurs, eux soupçonnent une vente fictive imaginée par Claude Guéant et destinée à faciliter l’achat d’un appartement parisien de 717 500 euros réglé au comptant. La vente était régulière, selon l’ancien ministre. Justement, c’est ce bien immobilier qui vient d’être confisqué au même titre que sa résidence secondaire situé dans le Maine-et-Loire.
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