Antenne Réunion
Depuis le début de l’année, on déplore la perte de deux ados intoxiqués à la codéine.
D’après l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), on récence 5 cas d’intoxication sérieuse à la codéine dont deux décès, depuis le début de l’année.
Ce phénomène est notamment observé chez les jeunes qui détournent les comprimés à la codéine en drogue. La dernière victime qui s’appelait Pauline n’avait que de 16 ans. Ses proches ne voyaient rien venir, ils la croyaient sans histoire, rapporte leparisien.fr.
Les mineurs qui prennent des comprimés à la codéine pour se défoncer sont de plus en plus nombreux. Il peut s’agir du Klipal ou du Codoliprane vendus 2 à 3 € la boîte, d’autant plus que ces médicaments se vendent sans ordonnance. Les enfants ont le droit de s’en procurer de façon légale dans les pharmacies.
A ce sujet, le président du Conseil central de l’ordre national des pharmaciens, Alain Delgutte a déclaré que "Les professionnels ont le droit de refuser s’ils ont des doutes." Concernant l’interdiction proprement dite, il estime qu’il revient à l’ANSM de se prononcer. En parallèle, il a reconnu en déclarant que "ce phénomène nouveau témoigne d’un mal-être chez les jeunes, d’une volonté d’échapper au quotidien. C’est un vrai problème."
La consommation régulière de comprimés à la codéine, durant quelques mois, provoque facilement une dépendance. La cessation de la prise des comprimés pourrait ensuite être à l’origine des souffrances insupportables accompagnées d’une impossibilité à dormir durant quatre à cinq jours.
Selon les explications de Florence Vorspan, addictologue à l’hôpital Fernand-Widal, à Paris (AP-HP), la codéine renferme une toxicité susceptible d’"entraîner un coma, parfois mortel si cette substance est associée à des anxiolytiques et de l’alcool."
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