D’après le Premier ministre Edouard Philippe, le gouvernement va procéder à l’évaluation du tiers payant généralisé. Il avoue avoir été dubitatif au moment du vote de cette réforme.
Le tiers payant généralisé a été débattu et voté sous le quinquennat de François Hollande. Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce mercredi 7 juin que son gouvernement envisage d’évaluer la réforme avant de la mettre en œuvre. L’ancien député-maire Les Républicains du Havre avoue avoir été dubitatif au moment du vote, soulignant qu’elle "va dans le sens d’une forme de dématérialisation de ce que représente le coût de la santé".
Le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé pendant sa campagne électorale son intention de rendre le tiers payant généralisable, c’est-à-dire laissé à l’appréciation du patient et du personnel de santé, et non généralisé, c’est-à-dire systématique. En dépit de son hésitation, Edouard Philippe se dit "attaché" à la réforme en raison de sa simplicité.
L’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine avait mis en place le tiers payant chez le médecin, avec une généralisation programmée pour le 1er décembre prochain. Les syndicats de médecins libéraux se sont prononcés contre la réforme qu’ils jugent défavorable à leur profession. Pour l’instant, la loi ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d’appliquer la mesure.
Actuellement, lorsqu’un patient consulte un médecin, il le règle immédiatement. Son assurance maladie et sa complémentaire santé, s’il en a une, lui remboursent ensuite la facture en totalité ou en partie après transmission de la feuille de soins. Avec le tiers payant, il est dispensé de régler immédiatement le médecin. Dans le cas du tiers payant partiel, il paie uniquement la part des frais non pris en charge par l’assurance maladie, et dans celui du tiers payant total, il n’a aucun frais à régler.
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