Les homosexuels sont actuellement persécutés en Tchétchénie. Un réfugié d’une vingtaine d’années livre son témoignage glaçant sur les exactions du régime du président Ramzan Kadyrov à l’endroit de la communauté LGBT dans son pays.
Azamat, un réfugié homosexuel tchétchène, est arrivé en France lundi 29 mai. Le président de cette république de la Fédération de Russie Ramzan est soutenu par le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Dans ce pays très conservateur, l’homosexualité est vue comme une honte pour la famille, rappelle LCI qui relaye une interview que le jeune homme a donnée au magazine Quotidien.
La situation en Tchétchénie est dénoncée par la communauté internationale et de nombreuses associations LGBT dans le monde entier. Le réfugié accueilli en France a été arrêté à la suite de la découverte de son numéro de téléphone dans le carnet d’adresses d’un homme qu’il connaissait. "On faisait partie de la même communauté homosexuelle", confie-t-il.
Le jeune homosexuel a été incarcéré, non pas dans un commissariat, mais une "forteresse militaire", selon son récit. Lors de son interrogatoire, il a prétendu être là pour terrorisme et non à cause de son orientation sexuelle, craignant les ennuis qui pourraient arriver à sa famille. En Tchétchénie, "si tu es accusé d’homosexualité, ce n’est pas seulement toi qui est responsable mais toute ta famille", affirme-t-il.
Amzat n’a pas été arrêté en plein acte sexuel, ce qui l’a sauvé de la torture. En Tchétchénie, les policiers battent et torturent ceux qui sont surpris dans une telle situation, assure le jeune homme qui précise avoir été discret quant à sa sexualité.
Dans le pays, de nombreux homosexuels sont arrêtés suite à des dénonciations de propriétaires d’appartement. La police place ensuite des micros et des caméras dans ces logements. Selon le refugié, il n’est pas rare que des hommes soient arrêtés en plein nuit avec leurs partenaires.
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