Illustration/SIPA
Quelques centaines de militants d’extrême gauche ont tenu une manifestation non autorisée après la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Ils se disent en colère parce qu’ils n’avaient pas le choix entre "la peste et le choléra".
A 20h 05, dimanche 7 mai à Paris, plus de 300 militants d’extrême droite sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement après l’annonce de la victoire du leader d’En marche ! Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Une militante, dont les propos sont rapportés par le site 20minutes.fr, se dit cependant rassurée que ce ne soit pas la candidate du Front national Marine Le Pen soit élue, mais entre "une dictature du fascisme et celle du capitalisme", "la peste et le choléra", il n’y pas beaucoup de différence. "Ce soulagement, on sait très bien qu’il est ponctuel, parce que la politique de Macron, on la connaît", enchaîne un jeune de 19 ans.
La foule de manifestants était composée de soutiens du candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui n’a pas été qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, d’anarchistes et de militants cagoulés de noir vêtus qui se réclament du mouvement antifasciste. Ils voulaient montrer que les abstentionnistes ne se désintéressent pas de la politique, mais que leur engagement se manifeste autrement que par le vote." En tout cas pas avec ces candidats", explique une participante qui avait également été présente lors de la manifestation après le premier tour.
Des slogans anticapitalistes ont notamment été entendus lors de cette manifestation non autorisée après la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. L’on pouvait également entendre des cris comme "Macron démission" et "Mélenchon président". "On va quand même pas se mettre en marche !", plaisante un manifestant. "On peut y aller en sautant, mais c’est crevant", lui répond un second.
Sur l’avenue Gambetta, dans le 20e arrondissement de Paris, les manifestants contre la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle font face aux CRS qui étaient postés du côté de Belleville. Une partie du cortège a rapidement été isolée du reste. Des tirs de projectiles sur les forces de l’ordre ont été signalés. Ces dernières ont riposté avec des bombes lacrymogènes. "Ca commence bien l’Etat policier de Macron", lâche une militante.
Selon des sources du site 20minutes.fr, plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées à Paris dans la soirée de dimanche 7 mai. Un dispositif de sécurisation renforcé avait été mis en place après les échauffourées après le résultat du premier tour de l’élection présidentielle. Une nouvelle manifestation est prévue se tenir, ce lundi 8 mai, dans la capitale.
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