Le groupe de distribution d’eau Veolia a été condamné à payer 22 000 euros à deux personnes handicapées et invalides pour avoir suspendu leur approvisionnement. Les coupures d’eau et réductions de débit d’eau sont illégales depuis 2013.
Deux décisions de justice ont sanctionné le groupe de distribution d’eau Veolia. L’une a été émise par le tribunal de Toulon, l’autre par celui de Nanterre. Les deux affaires étaient jugées en avril dernier. La société a été condamnée à verser 22 000 euros à deux clients en situation de handicap et invalides à qui elle avait coupé l’approvisionnement en eau. L’affaire avait été portée devant la justice par deux associations, la Coordination eau-Ile-de-France et la fondation France Libertés. Les plaignants ont eu gain de cause, car depuis la loi Brottes de 2013, les coupures et réductions de pressions sont illégales.
L’une des deux victimes, une Toulonnaise d’une quarantaine d’années en situation de handicap et qui vit seule avec son fils, était victime de réductions de débit d’eau à plusieurs reprises. Elle se trouvait dans l’impossibilité de payer à temps sa facture. Le juge a estimé que le préjudice est essentiellement "moral et vexatoire", et a condamné Veolia à payer 3 000 euros à sa cliente.
Le tribunal de grande instance de Nanterre a également condamné la société Veolia pour les mêmes motifs chez de ses clients de Salles, dans l’Aude. Il s’agit d’un homme de 41 ans, handicapé à 75%, et qui a été privé d’eau d’août 2014 à février 2017. Cette fois-ci, la société a été condamnée à payer 19 000 euros à la victime et aux associations plaignantes.
Veolia affirme prendre acte des décisions des juges et tient à présenter ses excuses aux victimes, rapporte France Info. La compagnie a également rappelé qu’elle gère plus de 7,4 millions d’abonnés, et que des erreurs peuvent se glisser dans le traitement des données. Ces excuses surviennent pourtant au moment où la société attaque les deux associations pour avoir publié les condamnations prononcées contre elle.
Suivre l’actualité sociale en France. Un procès est prévu se tenir en octobre 2018.
Suivre l’actualité sociale en France.