A l’appel des deux principaux syndicats (CNPA et Unidec) des auto-écoles, des opérations escargots seront organisées ce mardi matin à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Nantes.
Cette grève s’inscrit dans la politique de lutte contre la dématérialisation de l’inscription au permis de conduire, symbole d’une "uberisation" en marche de la profession des patrons des auto-écoles. A la suite de l’appel des deux principaux syndicats (CNPA et Unidec) des auto-écoles, des opérations escargots sont prévues mardi matin à Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Nantes. Dans la capitale, les manifestants doivent se rendre portes de Bagnolet, Clignancourt, Bercy et Auteuil depuis toute l’Ile-de-France. Près de 2 000 à 3 000 véhicules sont attendus à Paris et 5 000 au niveau national, selon le président du CNPA, Patrice Bessonne. Ce dernier a d’ailleurs demandé à être reçu par le Premier ministre Bernard Cazeneuve pour obtenir des réponses aux sérieuses questions posées sur la dématérialisation et sur l’uberisation du secteur.
Patrice Bessone, président du CNPA-Education routière, Patrice Bessone a déclaré que cette possibilité d’inscription à distance représente "la ligne rouge". "Les jeunes subiront une double peine : ça leur coûtera au final plus cher financièrement (s’ils doivent passer plusieurs fois l’examen, ndlr) et aussi en termes d’accidentalité puisqu’ils n’auront pas un socle d’éducation routière solide", a-t-il expliqué sur le récit de L’Express. De son côté, le secrétaire général de l’Unidec, Jean-Pierre Lemmonier estime que cette réforme va mettre en péril la formation et la sécurité sur la route, ainsi qu’un secteur qui emploie 45 000 salariés.
#manifautoecole déjà une 40aine de voitures Porte de #Clignancourt #défense de la profession #sécurité Routière @PatriceBessone pic.twitter.com/XxiCYCtcf7
— CNPA (@CNPApresse) 18 avril 2017
#manifestation demain dès 7h, consultez les restrictions de #circulation ainsi que nos recommandations https://t.co/qmPCOAqYPM
— Préfecture de police (@prefpolice) 17 avril 2017
Fin février 2016, les deux syndicats ont déjà mobilisé des centaines de patrons d’auto-écoles dans une opération similaire. A l’époque, ils avaient notamment demandé le report de la nouvelle épreuve du code de la route.