Photo d'illustration - SIPA.com
A la suite du mouvement social lancé par le collectif "Pou la Gwiyanne dekolé" (Pour que la Guyane décolle) depuis environ un mois, l’Agence régionale de Santé de Guyane (ARS) a demandé aux hôpitaux et cliniques de lancer le dispositif de mise en alerte des hôpitaux.
Les manifestations en Guyane n’ont pas perdu de leur ampleur depuis maintenant 4 semaines. Des barrages routiers ont été érigés affectant les services les plus sensibles des hôpitaux, tels que l’urgence, la réanimation. Il y a des "difficultés au niveau de l’offre de soins hospitalière de la région et la fatigue des personnels présents", constate l’ARS. "Les obstacles sur l’ensemble du territoire rendent difficile l’acheminement des patients, des personnels et l’approvisionnement régulier des hôpitaux ", déplore l’agence.
Par conséquent, le Jeudi 13 avril, la directrice de l’hôpital de Cayenne a déjà déclaré la fermeture d’un service de chirurgie, "en raison du manque d’effectifs".
Inquiète des répercussions de cette grève, l’Agence régionale de Santé de Guyane a donc fait appel aux directeurs du Centre Hospitalier de Cayenne (CHAR), du Centre Hospitalier de Saint Laurent du Maroni et du Centre Médico-chirurgical de Kourou (CMCK) de "prendre les dispositions pour déclencher leur plan blanc dès ce week-end prolongé en raison de tensions possibles".
Le plan blanc est " un dispositif de mise en alerte des hôpitaux impliquant notamment la coordination des services d’urgence, une réorganisation des capacités, le rappel de personnels".
Durant ce week-end de Pâques, la majorité de ces barrages sera ouverte.