Un couple, qui se trouvait dans un commissariat parisien pour établir des procurations pour l’élection présidentielle, s’est vu interdire d’allaiter leur bébé de deux mois. "Ce n’est pas un endroit pour faire ça", a avancé un policier.
L’histoire s’est passée dans le commissariat du 2e arrondissement de Paris, lundi 10 avril, raconte France Info. Un homme et sa femme s’y étaient rendus pour effectuer les procédures relatives à l’établissement de procurations pour l’élection présidentielle. Leur fils de deux mois a manifesté sa faim pendant que la petite famille faisait la queue.
La mère du bébé a alors demandé aux fonctionnaires si elle pouvait entrer pour faire l’allaitement, mais sa demande a été refusée. "Il nous a dit que les gens n’avaient pas à voir ma femme en train d’allaiter", raconte le père de famille. "On nous a d’abord dit que ce n’était pas possible parce qu’il n’y avait pas de salle disponible", explique-t-il, précisant aux fonctionnaires qu’ils peuvent encore patienter un peu à l’extérieur.
Un des policiers est ensuite venu avertir le couple qu’il est impossible d’allaiter à l’intérieur des bâtiments. Il leur a dit que "ce n’est pas un endroit pour faire ça". "On leur a expliqué qu’on pouvait bien sûr mettre un drap sur mon bébé, mais il a dit non", poursuit le père.
L’ex-ministre de l’Égalité des territoires et du Logement Cécile Duflot a réagi à cette histoire sur son compte Twitter. "C’est inadmissible que l’on puisse empêcher l’accès à un bâtiment public pour allaiter", a-t-elle notamment dit. Selon la loi, rien n’interdit à une femme d’allaiter son nouveau-né dans un lieu public. Pour défendre leur droit à allaiter leur enfant, le couple a lancé une pétition qui a recueilli près de 9 000 signatures.
Respecter et faites respecter le droit aux femmes d'allaiter et aux bébés de téter en public. Signer là : https://t.co/TxdciX9v1e
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 13 avril 2017
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