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Ce blocage "total" en Guyane a été décidé par le collectif "Pou La Gwiyann dékolé" après qu’un policier a été blessé vendredi dans une manifestation.
Le calme ne reviendra pas de sitôt en Guyane. Après deux semaines de mouvement social, le collectif "Pou La Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle), qui pilote la grève dans le département, a annoncé le blocage "total" à partir de lundi. Cette décision a été prise après qu’un policier a été blessé vendredi dans une manifestation. Pour la journée de ce dimanche, les barrages dressés dans les villes guyanaises seront ouverts de 7H00 (12H00 à Paris) à minuit (5H00 lundi).
Il y aura ensuite une "fermeture totale jusqu’à nouvel ordre", avec "interdiction", même pour les personnes voulant passer "à pied", "à moto" ou "à vélo", de les franchir, a précisé l’un de ses cadres sur le Figaro. Hospitalisé à la suite de la blessure, le commissaire Joël Terry, numéro 2 de la police en Guyane, a reçu samedi la visite de quelques dizaines de membres des "500 frères contre la délinquance".
Alors que la situation s’est nettement améliorée à Cayenne samedi après les échauffourées qui ont éclaté vendredi, le collectif "Pou La Gwiyann dékolé" a annoncé un durcissement des blocages. Le collectif qui réclame 2,1 milliards d’euros supplémentaires après l’aide de plus de 1 milliard d’euros débloqués par le gouvernement a annoncé un durcissement des blocages. Une initiative qui a fait réagir des internautes réunis dans un groupe Facebook intitulé "Stop aux barrages en Guyane". Le groupe rassemble près de 700 personnes opposées au maintien du blocage. "Il n’est pas tolérable de se voir refuser le droit de circuler librement sur le territoire. (…) Une partie de la Guyane a peur de s’exprimer", ont déclaré les signataires d’une pétition en ligne qui a récolté un millier de paraphes.
Après la grève générale décrétée le 25 mars dernier, la Guyane s’est lancée dans un mouvement social marqué par des revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. L’activité économique a été paralysée notamment avec le blocage du port de Cayenne.