En 2015, le Conseil de l’Europe avait déjà prévenu la France d’un possible risque de brutalité policière.
Les violences policières étaient-elles prévisibles dans le territoire de l’Hexagone ? C’est en tout cas ce que laisse croire un rapport sur la prévention de la torture et des peines ou traitement dégradant (CPT) publié ce vendredi 7 avril par le Conseil de l’Europe. Cette délégation du Comité européen s’est dite préoccupée des différents témoignages qu’elle a recueillis sur les mauvais traitements infligés par des policiers au cours des interpellations.
A LIRE AUSSI : Etats-Unis : un policier d’Anaheim ouvre le feu sur des jeunes mineurs
Ces attestations avaient été récoltées lors d’une visite de postes de police, de prisons et d’établissements de santé pour détenus effectuée du 15 au 27 novembre 2015. Les personnes interrogées, dont la plupart sont des mineurs, assurent avoir reçu des coups volontaires de la part des membres des forces de l’ordre qui les ont interpellés. Ces violences policières en France auraient même eu lieu dans l’enceinte des locaux de la police. Le rapport fait notamment état d’"usage excessif de la force, coups au visage lors de l’interpellation, plaquages intempestifs au sol, maintiens au sol de la tête avec le pied sur le visage, serrages excessifs des menottes, allégations d’insultes, notamment à caractères racistes ou homophobes", comme rapportées par le Parisien.
Dans sa réponse au Conseil de l’Europe le 30 novembre 2016, le gouvernement français a évoqué qu’aucun élément objectif ne permet d’établir ces violences policières. "Par ailleurs, aucune vérification contradictoire n’a été sollicitée. Les autorités françaises rappellent qu’elles ne sauraient tolérer la moindre violence inappropriée de ses forces de l’ordre", a soutenu l’Élysée.
Source : Europe 1, le Parisien