La Dépakine aurait fait au moins 14.000 victimes selon une nouvelle estimation.
La prise de la Dépakine par une femme enceinte expose le fœtus à des risques d’anomalie. 30% à 40% des bébés pourraient naitre en souffrant d’atteintes neurologiques (troubles autistiques, retards intellectuels ou difficultés de coordination). 10% d’entre eux sont susceptibles d’avoir des malformations physiques.
La commercialisation de la Dépakine en France remonte à 1967, pour traiter l’épilepsie. Ce médicament sous forme de Dépakote et Dépamide a aussi été prescrit pour les troubles bipolaires, depuis 1977.
A titre de rappel, en août dernier, l’Agence du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie (CNAM) ont fourni des chiffres officiels sur les femmes enceintes ayant pris, entre 2007 et 2014, de la Dépakine (valproate de sodium). Elles étaient 14.322 femmes ayant donné naissance à 8.701 bébés vivants, toutefois, le nombre des bébés souffrant de trouble n’a pas été révélé.
Un ouvrage à paraitre jeudi, écrit par l’épidémiologiste Catherine Hill et Marine Martin, présidente de l’Apesac (association de victimes) évoquera plusieurs milliers de victimes de la Dépakine et aussi les dérivés de ce médicament.
Le titre du livre est : "Dépakine, le scandale sanitaire" (éditions Robert Laffont). Selon les résultats d’une étude en annexe de cet ouvrage, "On peut raisonnablement estimer que 14.000 personnes (chiffre non officiel) ont présenté des atteintes causées par l’exposition in utero au valproate de sodium (molécule active de la Dépakine)".
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