Malgré les critiques dans ses rangs, le président du Medef, Pierre Gattaz défend l’accord qui a été trouvé concernant les nouvelles règles d’assurance chômage.
Les partenaires sociaux ont trouvé un accord in extremis mercredi dernier sur les nouvelles règles d’assurance chômage, au prix d’importantes concessions. Face aux critiques dans ses rangs, le président du Medef, Pierre Gattaz a déclaré que dans le cas d’un échec, ceux qui veulent surtaxer les CDD et étatiser l’assurance chômage auraient eu raison.
Selon les explications de Pierre Gattaz, cet accord dégage non seulement un milliard d’euros d’économies, mais il programme également la fin de la surtaxation des CDD. Dans la foulée, il établit une contribution temporaire qui est compensée, a-t-il indiqué dans un entretien au Progrès et au Dauphiné Libéré à paraître mardi. "Et si nous avions échoué, nous aurions donné des arguments à ceux qui veulent surtaxer les CDD et étatiser l’assurance chômage", précise le patron des patrons qui n’aurait pas accepté d’augmentation du coût du travail.
Avec cet accord trouvé entre les partenaires sociaux, le patronat a accepté d’augmenter légèrement ses cotisations et de maintenir pendant 18 mois la surcotisation sur les CDD d’usage. Ce qui implique une baisse des cotisations AGS (organisme de garantie des salaires). Parmi les candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron envisage de transformer l’assurance chômage en un régime universel "piloté" par l’Etat, rapporte Europe1. Il préconise un système de bonus-malus pour les contrats courts. François Fillon (LR) est quant à lui favorable à une dégressivité des allocations chômage.