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Les autorités françaises ont donné le feu vert pour la saisie de biens immobiliers appartenant à Rifaat al-Assad, l’oncle du président syrien Bachar Al-Assad. L’homme est soupçonné d’avoir acquis ces biens en détournant les richesses de la Syrie.
L’oncle du président syrien Bachar al-Assad, Rifaat al-Assad, est actuellement mis en examen pour recel de détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée. Dans le cadre de l’enquête sur les faits qui lui sont reprochés, la cour d’appel de Paris a ordonné de nombreuses saisies de biens immobiliers en France, toutes appartenant au proche du chef d’Etat syrien.
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La chambre de l’instruction a rejeté des appels de Rifaat al-Assad et le juge Renaud van Ruymbeke a été autorisé à procéder à la saisie de nombreuses sociétés de l’oncle de Bachar Al-Assad, en charge des biens immobiliers dans les quartiers huppés de Paris. Parmi les biens immobiliers saisis se trouvent deux hôtels particuliers situés dans le 16e arrondissement de la capitale française sur la prestigieuse avenue Foch. Il y figurerait aussi la saisie d’une créance de 9,5 millions d’euros qu’une des sociétés de Rifaat al-Assad détenait sur la capitale française, après expropriation d’un terrain par la mairie en vue de la construction de logements sociaux.
Les enquêteurs ont estimé à environ 90 millions d’euros le patrimoine détenu en France par Rifaat al-Assad et sa famille, à la suite d’une plainte déposée par l’association de lutte contre les crimes économiques, Sherpa. Ces biens immobiliers se trouveraient à Paris, dans le Val-d’Oise ou encore à Lyon. D’autres contestations de saisies seront examinées ultérieurement par la justice, a indiqué une source proche du dossier.
Le juge d’instruction soupçonne Rifaat al-Assad d’avoir détourné des fonds publics syriens avant de s’exiler en Europe avec sa famille. Dans sa défense, Rifaat al-Assad a maintenu que toute cette richesse provenait de dons de la famille royale saoudienne. Il a également déclaré devant la justice être un homme politique qui s’occupe peu de ses affaires et des documents qu’il signe. La justice française a pourtant réfuté ce fait après avoir présenté des écoutes téléphoniques de l’oncle de Bachar Al-Assad et de son gestionnaire de compte. Ce dernier "rendait compte très régulièrement" à Rifaat al-Assad de la situation de son patrimoine immobilier.
Source : Europe 1, 7sur7