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Le phénomène de surpopulation dans les prisons françaises a atteint un pic au 1er mars dernier. Les raisons de cette hausse demeurent floues.
Le nombre de personnes placées en détention provisoire a connu une hausse flagrante ces derniers temps. En effet, près de 70 000 personnes sont aujourd’hui en prison en France, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur mercredi 29 mars. La hausse est de 2,7% par rapport à 2016.
Le président de la République François Hollande s’était pourtant prononcé contre les emprisonnements systématiques. Mais les attentats de Paris, qui ont marqué l’année 2015, constituaient un tournant dans la politique du gouvernement. Le nombre de détenus a donc littéralement explosé, alors qu’il connaissait un léger repli : 3 200 personnes de plus se sont retrouvées en prison.
L’arrivée de ces nouveaux détenus n’a fait que renforcer la surpopulation dans les prisons françaises. Les cellules individuelles sont de plus en plus rares, et de plus en plus de détenus dorment sur des matelas étendus à même le sol. Les maisons d’arrêt, où sont purgées les courtes peines et dans lesquelles les suspects passent leur détention provisoire, sont particulièrement concernées.
Depuis les attentats de 2015 et 2016, le nombre de suspects placés en détention provisoire a connu une forte hausse. Leur effectif a connu une hausse de 2 000 personnes. Cependant, les affaires de terrorisme ne suffisent pas à expliquer cette hausse. En effet, il suffit que certaines personnes refusent d’être jugées en comparution immédiate pour être incarcérées.
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