Dans le cadre de l’enquête préliminaire sur les soupçons d’emplois fictifs de ses filles, l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a été entendu ce mardi par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff).
La situation a rapidement évolué. Le 21 mars dernier, une enquête a été ouverte sur les soupçons d’emplois fictifs de ses deux filles mineures à l’Assemblée nationale. Près d’une semaine après sa démission du poste de ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux a été entendu par les enquêteurs mardi 28 mars. L’ancien locataire de la place Beauvau s’est rendu dans la soirée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre, rapporte RTL.
Cette affaire a été révélée au grand jour le lundi 20 mars dans le reportage Quotidien. L’émission avait dévoilé les emplois des deux filles adolescentes de Bruno Le Roux en tant que collaboratrices parlementaires à l’Assemblée nationale. Les deux mineures auraient cumulé 24 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant qui s’élève à 55 000 euros. L’ancien ministre a d’ailleurs avoué leur embauche ponctuelle à l’époque où il était député de Seine-Saint-Denis. Il a toutefois précisé "sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires". Bruno Le Roux a surtout distingué son dossier de l’affaire Fillon en parlant "d’un boulot d’été auprès d’un parlementaire".
A quelques semaines de la fin du quinquennat, la démission de Bruno Le Roux est signe de remaniement ministériel. Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur a été nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement Cazeneuve.