Non, la ministre des Outre-mer, Erica Bareigts n’a pas peur de se rendre en Guyane même s’il y a un mouvement social actuellement.
"On pourra aller en Guyane lorsque les conditions seront réunies et que les choses auront bien avancé", a indiqué la ministre lors d’une interview ce dimanche. Elle a assuré qu’elle n’avait pas "peur" de s’y rendre mais souhaite "le dialogue, l’identification des demandes pour pouvoir apporter des réponses".
La ministre a alors expliqué que "Nous voulons ce travail sérieux, nous ne voulons pas juste y aller pour pouvoir avoir une discussion large politique, et au bout ne pas avoir de réponses". "Nous sommes avec une mission interministérielle de haute qualité, des gens qui connaissent parfaitement le territoire et qui ont le pouvoir de décider", a-t-elle souligné.
La ministre a affirmé que "la mission a déjà annoncé des mesures très concrètes" entre autres, le maintien du centre médical de Kourou, ou encore l’expérimentation d’un scanner à l’aéroport "pour le contrôle du trafic de drogue". En matière de sécurité, Erica Bareigts a rappelé qu’"Il y a eu des envois de troupes supplémentaires. (...) Aujourd’hui, si la demande est identifiée et qu’elle est évaluée techniquement (...), nous en parlons et nous déciderons de la nécessité, de combien, de qui et de où".
Pour rappel, des manifestations sont organisées par les syndicats en Guyane depuis une semaine. Une grève générale a été votée, samedi et débutera ce lundi. Les manifestants réclament un plan d’investissement massif et une amélioration de la prise en charge sanitaire, éducative et sécuritaire.