Depuis 2012, un actif sur trois affirme avoir subi une discrimination au travail ou dans sa recherche d’emploi. Les motifs sont principalement le sexe, l’origine et l’âge.
Selon le 10e baromètre du Défenseur des droits de l’Organisation internationale du travail (OIT) publié ce jeudi 23 mars, un actif sur trois assure avoir subi une discrimination au travail ou dans sa recherche d’emploi. Il s’agit du premier domaine où le phénomène apparait, s’après Clémence Levesque, qui a rapporté l’étude lors d’une conférence de presse.
Le fait d’être une femme est le premier motif de discrimination, selon le sondage. Arrive en deuxième position le fait d’être originaire d’un pays non européen d’Afrique, d’Asie ou des pays arabes. Enfin, les personnes handicapées sont la troisième catégorie de victime du phénomène.
Dans la population générale, l’emploi est cité comme le domaine où apparait la discrimination par 23% des sondés, devant les relations de voisinage et l’école, 8%, les relations avec l’administration, 7%, les contrôles de police et les lieux de loisir, 6%, et enfin la recherche d’un logement, 5%.
Les actifs sont 34% à se déclarer victimes de discrimination. L’âge et le sexe apparaissent comme les deux premiers critères de discrimination liés au travail pour 15% des sondés, suivis de l’origine ou de la couleur de peau, 8%, du handicap ou de l’état de santé, 6% et des convictions religieuses, 2%.
Les femmes sont deux fois plus nombreuses à se dire victimes de discrimination liée au sexe que les hommes : 24% contre 5,5%. Celle liée à l’âge est également élevée pour les femmes : 17% contre 14%.
Le pourcentage d’actifs se disant victimes de discrimination est une moyenne calculée sur l’ensemble de la population active, toutes catégories confondues, mais en prenant catégorie par catégorie, ce sont les personnes au chômage qui sont les plus nombreuses à avoir été discriminées, 53%, devant les salariés du public, 32%, et du privé 30%.
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