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Le Canard Enchaîné a de nouveau fait une révélation sur le candidat de la droite à l’élection présidentielle François Fillon. Le 27 février, en pleine affaire Penelope, l’intéressé aurait remboursé un prêt de 50 000 euros à un ami milliardaire. La pratique est légale, mais il y a anguille sous roche.
Les vents ne soufflent pas dans le dos du candidat de la droite à l’élection présidentielle François Fillon. En effet, l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné a révélé que le prétendant à l’Elysée aurait contracté un prêt à Marc Ladreit de Lacharrière, un ami milliardaire. L’information a déjà été publiée le 8 mars, mais selon l’hebdomadaire, le prêt en question n’a été remboursé que très récemment, alors que des soupçons d’emploi fictifs continuent de peser sur sa femme.
D’après Le Canard Enchaîné, le prêt contracté par François Fillon n’a été remboursé que le 27 février dernier. Le prêteur aurait reçu un chèque de 50 000 euros signé par l’homme politique ce jour-là. Le prêt en question n’aurait été consigné dans aucun document écrit et aucun intérêt n’aurait été versé. L’acte a été conclu sans date limite de paiement, selon l’hebdomadaire.
Cependant, la pratique est toute à fait légale. En effet, en France, la réglementation des prêts entre particuliers est laissée à leur unique discrétion. Si le taux d’intérêt ne peut pas être usuraire, il peut bien être nul, et la date de remboursement peut aller jusqu’à la mort du prêteur, et le paiement se fera alors au profit des ayants droit.
Aucune taxe n’est appliquée aux prêts entre particuliers. Ils ne font également l’objet d’aucun redressement, et sont rarement déclarés. Mais les conditions exposées par Le Canard Enchaîné permettent de douter s’il ne s’agit pas d’un don déguisé au profit de François Fillon qui aurait dû payer une taxe de 60%.
François Fillon aurait finalement décidé de rembourser son ami milliardaire en pleine affaire Penelope pour justement ne pas faire des vagues. Marc Ladreit de Lacharrière est propriétaire de La Revue des Deux Mondes et ex-employeur de Penelope Fillon entre mai 2012 et décembre 2013. Si les allégations du journal sont avérées, le candidat à l’élection présidentielle aurait dû le mentionner dans sa déclaration de patrimoine réalisée auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Cette omission conduira vers une mise en examen pour manquement aux obligations de déclaration.
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