Des chercheurs français ont trouvé comment détecter les cellules du sang qui servent de réservoir au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du sida. La découverte ouvre une nouvelle piste de recherche chez les personnes séropositives traitées.
Les cellules réservoirs sont un objectif essentiel de la recherche pour pourvoir localiser dans le corps et pour ensuite éliminer le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à l’origine du syndrome de l’immunodéficience acquise (Sida). Une équipe de chercheurs français s’est penchée sur la question, et a trouvé comment repérer ces cellules, rapporte Europe 1 qui relaye une publication parue dans la revue Nature. Il s’agit d’une piste prometteuse pouvant un jour conduire à la victoire finale sur la pandémie qui a fait 1,2 million de morts en 2014, d’après l’ONG Sidaction.
Le Centre national de recherche scientifique (CNRS), qui a participé aux recherches, assure que cette découverte ouvre la voie à une connaissance fondamentale des cellules réservoirs du VIH dans l’organisme. "À plus long terme, elle devrait déboucher sur des stratégies thérapeutiques visant à éliminer de l’organisme le virus latent", ajoute l’organisme dans un communiqué. A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement efficace pour guérir les séropositifs qui sont toujours contraints de prendre des médicaments à vie pour ne pas développer de maladies opportunistes.
Les CD4, des globules blancs dans la catégorie des lymphocytes T, qui sont peu nombreux mais très importants dans le système immunitaire, abritent les virus en état de léthargie apparente. Ces cellules leur permettent malgré elles de se multiplier de nouveau après l’arrêt du traitement. Les chercheurs ont étudié de près ces cellules de défense.
Sans traitement, l’infection par le VIH entraîne une réduction progressive du nombre des cellules T CD4 dans le sang. L’organisme se retrouve alors sans défense et contracte de nombreuses maladies. Le nombre de T CD4 est utilisé par les médecins pour vérifier l’efficacité des traitements.
Dans les tests réalisés à partir du sang des patients infecté par le VIH, les chercheurs ont réussi à repérer une protéine à la surface des cellules réservoirs pour le virus, mais absente des cellules saines. Une telle protéine est très difficile à trouver, d’après Douglas Richman, chercheur sur le sida de l’Université de Californie, mais si elle l’a effectivement été, il s’agit d’une avancée majeure dans la recherche d’un médicament efficace contre le sida.
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