Une note de la direction zonale des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) datée du 1er mars adjoint les chefs d’unité de recenser les agents portant une barbe ou un bouc. Les femmes sont aussi concernées.
"À compter de ce jour est mis en place un tableau mensuel recensant le nombre de fonctionnaires porteurs de barbe ou de bouc". C’est ce qu’a annoncé, le 1er mars, dans une note interne la direction zonale des Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Un tableau sur des renseignements très précis sur les agents accompagne le document. Il y a notamment une colonne "Nombre de porteurs de barbe ou de bouc". Une colonne "Nombre de dérogations" fait apparaître quant à elle ceux qui ont présenté un certificat médical leur autorisant le port de la barbe. C’est notamment le cas des agents sujets à la follicule de la barbe, une affection bactérienne.
Aussi incongru que cela puisse paraître, les femmes sont aussi concernées par la mesure sur les porteurs de barbe prise par la direction des CRS. Les observateurs pensent que les autorités veulent surtout avoir une idée du nombre de femmes engagées dans les unités, mais cette information n’est pas vérifiée.
Les fonctionnaires de police sont régis par un code vestimentaire non négociable, une coupe de cheveux réglementaire, des bijoux pas trop voyants et un aspect général standard du visage. Toutefois, ces dernières années, la direction a dû s’adapter à l’évolution des modes qui n’a pas épargné les policiers.
Suivre l’actualité sociale en France.