Le premier plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes sera dévoilé ce mercredi 1er mars. Conçu pour trois ans, il sera basé sur le modèle du programme destiné à lutter contre les violences faites aux femmes.
Dans le but de lutter contre la maltraitance infantile, un phénomène mal connu en France, le gouvernement sort une série de mesures ce 1er mars. Le premier plan interministériel "de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants" sera dévoilé par la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, Laurence Rossignol. Ce programme conçu pour 3 ans (2017-2019) s’oriente autour de quatre objectifs bien précis. Il s’agit avant tout de quantifier et comprendre les violences avant de procéder à la sensibilisation et la prévention. La formation des professionnels et l’accompagnement des victimes figurent également dans le plan.
Alors que tous les milieux sont touchés par la maltraitance infantile, les statistiques officielles manquent. Chaque année, par exemple, le 119 signale 47 000 enfants victimes de violences, rapporte Le Figaro. Par ailleurs, 255 homicides d’enfants de moins d’un an sont recensés chaque année, contre 17 selon les statistiques officielles relayées par 20 Minutes. C’est le résultat d’une étude effectuée sur la période 1996-2000 par la pédiatre Anne Tursz, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). D’où l’initiative de lancer la campagne de communication intitulée "Enfants en danger : dans le doute, agissez !". Elle consiste notamment à informer la population à propos du 119. Ce numéro national et gratuit peut être appelé par toutes les personnes pour signaler une situation de danger vécue par un enfant ou un jeune.
Ce premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants est basé sur celui établi contre les violences faites aux femmes. L’objectif de ce plan est "de susciter une prise de conscience et de diffuser des solutions pour faire reculer toutes les formes de violences au sein de la famille (physiques, psychologiques, sexuelles et négligences)", a déclaré le ministère cité par Le Point. Le programme va également prendre en compte l’accès des mineurs à la pornographie ou des conséquences des punitions corporelles sur les enfants. En janvier, le Conseil constitutionnel avait censuré une disposition symbolique de la loi égalité et citoyenneté concernant le refus des violences corporelles des parents envers les enfants.
Un plan pour lutter contre les violences faites aux enfants https://t.co/xd89QCIFuc par @Gaelle_Dupont
— Le Monde (@lemondefr) 28 février 2017