Une enquête financière ouverte par le parquet de Bobigny vise actuellement la famille de Théo. Cette dernière est accusée d’abus de confiance et d’escroquerie avec une somme de 678 000 euros en jeu.
La famille de Théo, le jeune homme violé par des policiers à Aulnay-Sous-Bois et dont l’incident a engendré des émeutes à travers toute la France, n’en finit pas de se retrouver au cœur de l’actualité. Cette fois-ci cependant, c’est pour un vaste scandale financier que les proches de la victime se trouvent face au tribunal. D’après les informations recueillies par le Parisien, le tribunal de Bobigny aurait ouvert une enquête pour "suspicion d’abus de confiance et escroquerie", en juin 2016. Une affaire qui remonte donc bien avant les violences policières du 2 février 2017. Bien entendu, le quotidien précise que cette affaire n’interfère en rien l’enquête autour de ce qui est arrivé à Théo.
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En détail, l’enquête confiée au service départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis vise principalement le frère de Théo, Michaël Luhaka. L’homme est en effet le président de l’association Aulnay Events, créée en novembre 2013, et dont le principal objectif est de proposer des activités pour les habitants de la ville. L’instance aurait perçu entre 2014 et 2016, 678 000 euros de subventions par le biais des contrats aidés. L’association prétend également avoir embauché 30 salariés.
Toutefois, sur la fiche Sociétés.com de l’association Aulnay Events, aucun salarié n’est recensé. Le site précise par ailleurs qu’il y a eu ordre de liquidation judiciaire en 2015. S’agit-il d’une affaire d’emplois fictifs ? Lors d’une descente de l’Inspection du travail au sein de l’association, aucune preuve matérielle de l’existence des salariés n’a pu être apportée. D’après les faits rapportés par Le Parisien, les enquêtes préliminaires ont dévoilé quelque 170.000 euros que huit membres de la famille de Théo auraient perçu par virement. Théo lui-même serait impliqué sachant que pour son seul compte, il aurait engrangé 52 000 euros. L’affaire est désormais entre les mains de la justice.
Source : Le Parisien, 20 Minutes