La ministre de l’Environnement Ségolène Royal a déclaré que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne serait définitive que lorsque l’EPR de Flamanville sera opérationnel.
Un rebondissement a eu lieu dans l’affaire de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. D’après les déclarations faites par la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, l’arrêt de cette centrale ne sera effectif qu’au moment du démarrage de l’EPR de Flamanville. Cette dernière ne sera pourtant opérationnelle que vers 2018 voire un peu au-delà, toujours d’après Ségolène Royal, ce mercredi 25 janvier. "Elle serait définitive quand Flamanville ouvrira", c’est-à-dire en "2018, peut-être un peu plus parce que Flamanville a pris du retard", affirme sur BFMTV le numéro trois du gouvernement.
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Pour rappel, l’EPR de Flamanville (Manche) a pris du retard dans ses débuts de prise d’activité en raison de sa construction par EDF. Le coût des travaux a même été triplé et est passé à 10,5 milliards d’euros, mais la nouvelle infrastructure devrait ouvrir ses portes pour la fin 2018. En effet, le conseil d’administration de la société d’électricité publique a approuvé mardi le protocole d’indemnisation par l’État français, son actionnaire majoritaire. Cette approbation entre dans le cadre de la fermeture anticipée de Fessenheim, premier pas dans le processus visant à l’arrêt définitif des deux réacteurs nucléaires en Alsace.
"Ce vote par le conseil d’administration d’EDF est quand même une grande première dans l’histoire énergétique de la France, parce qu’avant, le nucléaire c’était tabou", a estimé Ségolène Royal, comme rapporté par Europe 1. "Personne n’avait le droit de dire que ça coûtait cher, personne n’avait le droit de dire qu’il fallait importer de l’uranium, donc que ce n’est pas une énergie qui favorise l’autonomie énergétique de la France", a-t-elle ajouté. Questionnée sur le problème de l’énergie en France, Ségolène Royal préconise désormais la comparaison du coût du nucléaire à celui des énergies renouvelables, "qui est en train de baisser". Le but, à plus long terme, serait alors d’encourager des mesures d’économies d’énergie.
Source : Europe 1