Le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts à l’élection présidentielle de 2017 a réagi à la décision du conseil d’administration d’EDF de voter en faveur de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin. Yannick Jadot y voit "une grosse opération d’enfumage".
EDF a donné son accord pour la fermeture de la centrale d’électricité nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin vers 2018 contre une indemnisation par l’Etat de 446 millions d’euros, dont 100 millions versés dès l’arrêt de la centrale. Dans un entretien sur RTL, Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle 2017 s’est montré plutôt sceptique sur la fermeture définitive de la plus vieille centrale française.
Alors que la fermeture de Fessenheim était l’une des promesses du quinquennat de François Hollande, Yannick Jadot y "croit de moins en moins" dénonçant même une "grosse opération d’enfumage", malgré l’annonce d’EDF. Le candidat s’est expliqué mardi sur RTL : "On fait le lien entre le démarrage de l’EPR de Flamanville et la fermeture de Fessenheim, c’est-à-dire qu’on ne fera pas ça avant le changement de présidence". Il a déploré le fait de laisser cet engagement "entre les mains du prochain gouvernement". Pour lui c’est "totalement irresponsable".
Si le gouvernement n’a pas joué son rôle jusqu’au bout, Yannick Jadot regrette également la décision d’EDF. Selon le candidat à l’élection présidentielle, il est inacceptable qu’EDF accepte une enveloppe de 446 millions d’euros alors qu’en parallèle aucune décision concrète en matière de fermeture ne se profile. Face à de telles incohérences, Yannick Jadot ne cesse de rappeler l’irresponsabilité du gouvernement en critiquant la politique "verte" menée tout au long du quinquennat. "Ce gouvernement, avec le Parti socialiste, n’a pas voulu tourner la page du nucléaire", explique-t-il. Pour autant, il assure qu’il ne va pas soutenir Benoît Hamon qui prône un programme tourné vers l’écologie. "Pourquoi voulez-vous que je me rallier à Benoît Hamon qui après doit se rallier à Mélenchon, qui va se rallier à Macron, qui va se rallier à Fillon ? Je suis candidat écologiste. On verra ce qu’il se passera dans l’avenir", a-t-il conclu.