Avec l’évolution des technologies et sa vague d’innovation, près de la moitié des emplois devront évoluer et seuls 10% risquent de disparaître.
Moins de 10% des emplois risquent de disparaître avec les mutations technologiques et la nouvelle vague d’innovations comme la robotique, les objets connectés ou encore l’intelligence artificielle. En revanche, l’automatisation permettrait une évolution de près de la moitié d’entre eux. Tel est le constat du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) dans un rapport publié cette semaine.
Les métiers les plus exposés aux technologies d’automatisation sont surtout les travaux manuels et peu qualifiés, notamment dans l’industrie. Il s’agit entre autres des ouvriers non qualifiés, agents d’entretien ou encore caissiers. Les emplois peu qualifiés, surtout ceux dans le secteur des services à savoir les conducteurs, agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration ou aides à domicile sont également concernés.
Selon Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du COE citée par Le Figaro, le rapport de l’instance vise à "mettre en garde contre des analyses frustres et partielles qui ne s’intéressent qu’aux destructions brutes d’emplois, et contre l’idée que le progrès technique s’attaque à des métiers dans leur globalité : non, il a un impact sur le contenu de certaines tâches". Elle a précisé que les mêmes personnes seront seulement appelées à faire des choses différentes dans le but de privilégier l’addition de compétences. Pour le COE, des "mécanismes de compensation" seraient la solution pour baisser, voire compenser totalement les pertes d’emplois initiales.
Pour le moment, il est encore difficile de chiffrer le volume des créations d’emplois. Marie-Claire Carrère-Gée se réjouit toutefois de la hausse du volume global de l’emploi sous l’effet des technologies. Le fait d’assister à des progrès technologiques défiant l’imagination engendre dans le débat public "un mélange de frayeur sur un ’futur sans emploi’, et de rêve d’une société où l’on ne travaillerait pas", a-t-elle glissé.