Une entreprise française qui propose à la vente des peluches fabriquées à partir de vraie fourrure d’animaux fait l’objet d’une pétition et de nombreux appels au boycott. La direction nie toute maltraitance d’animaux.
L’entreprise française qui fait l’objet d’une pétition et de nombreux appels au boycott sur internet pour maltraitance d’animaux s’appelle Histoires de bêtes, rapporte France Info. Sur son site, la firme vend des peluches en vraie fourrure d’animaux avec l’argumentaire commercial suivant : "Des peluches d’exception avec un supplément d’âme et de douceur". Mais l’accroche a eu l’effet inverse chez de nombreux internautes, dont certains se montrent très virulents contre la mise en vente de la marchandise. Ils reprochent à l’entreprise sa "cruauté" envers les animaux.
La pétition contre la société Histoires de bêtes la plus signée, lancée le 31 décembre 2016, a recueilli plus de 27 000 signatures le 4 janvier. Une autre en rassemble plus de 10 000. "Nous disons NON à la banalisation de la cruauté !" est-il écrit. D’après l’une des pétitions, ces peluches de luxe sont "fabriquées par tortures et dépeçage, infligés à différents animaux".
Kiama Colas, la présidente d’Histoires de bêtes, se défend de toute maltraitance d’animaux. "Je suis très choquée. Les accusations de mauvais traitements des animaux sont sans fondement. On nous attaque alors que nous faisons les choses légalement, de façon éthique et durable", lâche-t-elle.
Sur la boutique en ligne d’Histoires de bêtes, les peluches sont vendues entre 180 euros pour un "petit cœur en vison, intérieur en laine naturelle peignée, fabriqué à la main" et 1 800 euros pour un "ours en fourrure naturelle" de 40 centimètres avec "yeux en agneau cousu, nez en cuir, intérieur en laine naturelle peignée".
Un compte Instagram, qui met en avant les créations de la marque, table sur une communication positive. Ci-dessous, le "Baby Vison" à 850 euros.
"On n’utilise pas un animal pour son plaisir. Il existe déjà plein de matières, qui ne sont pas basées sur l’exploitation animale", soutient Valérie Ducrocq Coupé, l’auteure de l’une des pétitions.
L’argument ne convainc pas Kiama Colas. "Nous ne sommes pas les éleveurs. Ce serait à eux qu’il faudrait demander dans quelles conditions sont traités les animaux. Je sais que nos fournisseurs, qui travaillent depuis des décennies, sont respectueux de la condition animale", assure la présidente de l’entreprise. Elle dit avoir porté plainte pour menaces de mort et harcèlement.
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