"Interminable", tel est le mot employé par Yussuf, un ressortissant français, pour décrire l’attentat à Istanbul qui s’est déroulé dans une boîte de nuit dans la soirée du 31 décembre.
Yussuf et Yunus, deux cousins originaires du village de Hœnheim, en Alsace, étaient présents dans la boîte de nuit Reina à Istanbul (Turquie) quand un homme a ouvert le feu, dans la soirée du 31 décembre. "Il y a eu une bousculade à l’intérieur. On s’est dit que ça devait être une bagarre", se souvient Yussuf par rapport à sa première impression de l’attentat. Rapidement pourtant, la situation a dégénéré et les deux cousins ont entendu une rafale de balles à l’intérieur de la boîte de nuit. "On a commencé à voir tout le monde qui essayait de s’échapper", raconte le jeune homme, rapport par RTL.
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Paniqués à leur tour, les deux hommes fuient les coups de feu tirés au hasard et se perdent dans la cohue. Yussuf décide alors de s’abriter sur la terrasse d’à côté, où des canapés sont entassés. "Je me suis fait un petit passage pour pas qu’on me repère. Il y a beaucoup de personnes qui m’ont suivi, qui se sont cachées avec moi", raconte le Français. Yussuf ne l’a pas vu le visage du tireur. Selon son témoignage, sa priorité était de s’éloigner le plus vite de l’endroit d’où provenaient les tirs. Après un temps d’attente qui lui a semblé "interminable", des détonations auraient eu lieu dans la boîte de nuit. "Je pense que c’était des grenades", affirme le témoin de l’attentat d’Istanbul. Pour Yussuf, l’attaque pourrait avoir duré une bonne quinzaine de minutes. "J’ai pas mal de chance d’être sorti de là indemne", confie-t-il, choqué.
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