Les parlementaires ont adopté, le jeudi 22 décembre, la loi « Égalité et Citoyenneté » interdisant toutes formes de violences corporelles portées sur les enfants.
La fessée ou tout autre forme de violences corporelles pratiquées sur un enfant dans l’exercice de l’autorité parental, est dorénavant formellement interdite par la loi. Cette mesure va maintenant apparaître sur le livret de famille et sera aussi prononcée à l’occasion des mariages civiles. L’un des objectifs majeurs de cette interdiction devenue enfin formelle est d’inciter à faire évoluer les comportements.
L’article 68 de ce projet de loi stipule l’interdiction de "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles". Concrètement, ce texte va servir à "contribuer à apaiser la société française, à donner sa juste place à la jeunesse, à lutter contre la délinquance et le terrorisme, et à donner tout leur sens aux termes égalité et fraternité de la devise républicaine".
Interdire toutes les violences corporelles à l’égard des enfants est susceptible de conduire à une meilleure société. Ce qui fut le cas de la Suède, le premier pays à appliquer cette loi en 1979.
A ce sujet, le docteur Gilles Lazimi, de l’observatoire de la violence éducative ordinaire a souligné que les Suédois ont connu des résultats positifs suite à l’application de cette mesure.
Il a alors déclaré : "on sait que l’on a moins d’enfants qui décèdent de maltraitance, moins de délinquants, moins de tentatives de suicides, moins d’enfants placés et moins d’enfants qui vont devenir ‘addict’. Et on s’aperçoit aussi que quand il y a moins de violence dans la famille envers les enfants, il y a aussi moins de violence envers les femmes. Tout coup porté contre un enfant est une violence. A chaque fois qu’on arrête les violences, on aura une société plus empathique et moins violente".