L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du Travail (ANSES) met en garde contre l’utilisation de certains compléments alimentaires. Près de cinquante cas d’effets indésirables ont été signalés depuis 2009.
Les compléments alimentaires à base de créatine, de protéine de lait ou encore de caséine pourraient avoir des effets potentiellement graves, rapporte Europe 1 qui relaye une information publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Ces produits promettent aux sportifs un développement de leurs muscles ou une diminution de leur masse graisseuse, mais font courir des risques pour un bénéfice non démontré.
Depuis 2009, 49 cas d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la prise de ces compléments alimentaires. Un dispositif national de vigilance a été mis en place cette année-là, rappelle l’ANSES. Ces effets indésirables, qui sont potentiellement graves pour certaines personnes, sont majoritairement d’ordre cardiovasculaire comme la tachycardie, l’arythmie, l’accident vasculaire cérébral, et psychique, comme les troubles anxieux.
L’ANSES déconseille l’utilisation de ces compléments alimentaires aux sujets présentant des facteurs de risque cardiovasculaire, d’insuffisance rénale et hépatique ou de troubles neuropsychiques. Elle les déconseille également aux enfants, adolescents et femmes enceintes ou qui allaitent.
En outre, l’ANSES critique l’absence de données d’efficacité scientifiquement démontrée de ces compléments alimentaires. De plus, l’achat sur Internet expose davantage le sportif à la consommation de compléments alimentaires frauduleux ou altérés, susceptibles de conduire à des contrôles antidopage positifs et d’induire des effets sur la santé.
Plus d’information sur le site de l’ANSES.
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